Fondation Jérome Seydoux PATHÉ

RÉSUMÉ

Bigorno est atteint d’une flémingite aiguë et le médecin lui a ordonné un bain de mer d’une demi heure tous les quarts d’heure. Problème d’autant plus insoluble que Bigorno n’a pas les moyens de s’offrir le luxe d’une villégiature. Pourtant, à force de tourner et de retourner la question, M. et Mme Bigorno réussissent à résoudre la difficulté. Comment oh, bien simplement. Avec dix kilos de sel marin, vingt boisseaux de sable, vous disposerez le sable en demi cercle dans votre salon. Ensuite, par un tuyau d’arrosage, vous amenez l’eau de votre cuisine dans l’entonnoir ainsi formé. Saupoudrez de gros sel. Baptisez d’un nom pompeux : Trouville les Bigorneaux et le tour est joué! M. et Mme Bigorno, enchantés de leur ingénieuse idée, plongent, nagent à la brasse, à la marinière, à la coupe, à l’indienne et jouissent sans arrière pensée de ces économiques bains de mer à domicile, sans se douter que leurs voisins d’en dessous sont inondés par un véritable déluge. Soudain, une vague les déverse par la fenêtre, sur le dos d’agents, que le spectacle de ce Niagara jaillissant d’une fenêtre avait ameutés et qui contemplaient, en se perdant dans les conjectures et en se noyant dans les hypothèses, ce phénomène hétéroclite. Hélas! M. et Mme Bigorno achevèrent dans une sombre prison leur agréable saison balnéaire.

Annoncé dans Ciné-Journal n°279, 27.12.1913

Sujet dans le Bulletin Pathé n°48

Sortie : Kinérama Pathé, Paris, 9 au 15.1.1914