La Tentation – René et Barberis Leprince – 1929
Fiche générale
Production : Cinéromans - Films de France Distribution : Paris-Consortium-Cinéma Réalisateur : René et Barberis Leprince Interprètes : Claudia Vitrix F. Mailly Lucien Dalsace Jean Peyrière Elmire Vautier Scénario : d'après la pièce de Charles Méré Adaptation : Jean-Loius Bouquet Directeur de la photographie : Louis Chaix Chef décorateur : Jacques Colmbier Robert Gys
Production
Production : Cinéromans - Films de France Distribution : Paris-Consortium-Cinéma
Fiche artistique
Réalisateur : René et Barberis Leprince Scénario : d'après la pièce de Charles Méré Adaptation : Jean-Loius Bouquet Interprètes : Claudia Vitrix F. Mailly Lucien Dalsace Jean Peyrière Elmire Vautier
Fiche technique
Photographie : Louis Chaix Directeur artistique : Jacques de Baroncelli Chef décorateur : Jacques Colmbier Robert Gys Assistant réalisateur : Charles Barrois Procédé image : noir & blanc
Résumé et notes
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Le théâtre de Charles Méré, en général, et la pièce d'où le film est tiré, en particulier possède, au seul point de vue cinématographique, cette particularité assez curieuse de paraître - mais seulement de paraître - très cinéma. En écoutant la pièce, on songe à part soi: "Quel beau film cela ferait!" puis, lorsque le film étant tourné, on assiste à la projection, on s'aperçoit que les situations, les personnages, le drame lui-même, tout n'est que conventions, grosses ficelles de théâtre et métier. Le cinéma est un art plis direct que celui du théâtre, plus vrai et, ce qui peut séduire à la scène, se dégonfle à l'écran, privé de la parure magique du verbe. On est encore pris par certains détails, mais en approfondissant - et comment ne pas réfléchir devant une production fort respectable d'intentions et qui a des prétentions à la psychologie, - les défauts apparaissent plus nets, plus visibles. Emprisonnée dans un semblable scénario, la réalisation ne put évidemment pas toujours s'évader de certains effets un peu trop faciles. Fort heureusement, les décors possèdent ce luxe et cette magnificence qui donnent au film cette apparence brillante qui plaît au public, les foules animées d'un excellent mouvement sont élégantes, c'est qui est à signaler; le découpage, fait avec plus de métier que d'idées neuves, ménage soigneusement le pathétique imposé par le sujet. Mme Claudia Victrix a trouvé dans le personnage d'Irène de Bergue son meilleur rôle. Bien dirigée, soigneusement éclairée, elle nous est apparue en grand progrès sur ces précédentes créations. Elle a de très bons mouvements de sensibilité. Lucien Dalsace, de par sa silhouette de chef de rayon des Galeries, ne semblait pas particulièrement désigné pour interpréter un rôle tout de passion et de chaleur et c'est seulement grâce à un métier qui a "de la bouteille" , qu'il est parvenu à se rendre supportable. Elmire Vautier a de l'allure dans un rôle dont on ne saisit pas clairement le caractère véritable. Jean Peyrière possède l'élégance et la distinction requises pour le personnage toujours difficile du mari. Fernand Mailly et André Nicolle sont consciencieux dans de simples compositions. Ce dernier est certainement le meilleur des artistes hommes: il possède une rondeur sympathique et des qualités tout à fait remarquables de comédien. Il mérite qu'on lui confie des rôles de tout premier plan. M. Jacques de Baroncelli assuma la responsabilité artistique du film. Il y eut un mérite exceptionnel, car on sait que, commencée par le pauvre René Leprince, qui mourut à la peine, la bande fut continuée, avec la plus sincère abnégation de leur personnalité, par plusieurs de ses confrères. Malgré ces avatars, ma bande a conservée une unité dont il convient de rendre hommage au découpeur anonyme et à Baroncelli lui-même. (Robert Vernay dans Cinémagazine N° 28 du 12 juillet 1929).
- Sortie : 01/11/1929 à la salle Marivaux
Date de la publication électronique : | 19 avril 2010 |
Sources : | Cinéa pour tous, 1 septembre 1929 Cinémagazine N° 28°, 12/07/1929 |