Fondation Jérome Seydoux PATHÉ

• Réalisateur :

  Jacques Perrin

• Scénario :	Jacques Perrin
  	Jacques Cluzaud
  	François Sarano
  	Stéphane Durand
  	Laurent Debas

• Interprètes :	Lancelot Perrin
  	Jacques Perrin

• Directeur de la photo :	Luc Drion (SBC)
  	Luciano Tovoli (AIC - ASC)
  	Philippe Ros
  	Laurent Charbonnier
  	Christophe Pottier
  	Eric Börjesson
  	Laurent Fleutot
  	Thierry Thomas
  	Philippe Garguil
  	Olivier Guéneau

• Compositeur de la musique :

  Bruno Coulais

• Ingénieur du son :	Philippe Barbeau
  	Martine Todisco

• Effets spéciaux :	Christian Guillon
  	Arnaud Fouquet

• Monteur :	Vincent Schmitt
  	Catherine Mauchain

• Chef décorateur :

  Jean Rabasse

• Monteur son :	Dominique Fano Renaudin
  	Elisabeth Paquotte

• Photographe de plateau :	Pascal Kobeh
  	Renato Rinaldi
  	Richard Hermann
  	Koji Nakamura
  	Denis Lagrange
  	Mathieu Simonet
  	Yves Gladu

• Régisseur :	Johann Mousseau
  	Antoine de Cazotte
  	Vincent Steiger
  	Charles Stenhouse

• Commentaires écrits en collaboration avec :

  Laurent Gaudé

• Conseillers scientifiqes :	François Sarano
  	Yvon Le Maho
  	Stéphane Durand

• Conseiller marittime - skipper :

  Bernard Deguy

• Réalisateur deuxième équipe :

  Christophe Cheysson

• Prises de vue sous-marines :	Didier Noirot
  	René Heuzey
  	David Reichert
  	Yasushi Okumura
  	Simon Christidis (ACS)
  	Jean François Barthod
  	Georges Evatt
  	Thomas Behrend
  	Mario Cyr

• Coloriste :

  Laurent Desbruères

• Concepteur sonore :

  Jérôme Wiciak

• Mixage :	Florent Lavallé"
  	Anne Le Campion

• Making-of :	Renan Marzin
  	Alexandre Ayer

• Genre :

  Documentaire

• Durée :

  104 minutes

Extrait du livre PATHE 1990-2010, collection de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Océans par Jacques Perrin

Après Les Choristes, Pathé se rapprochait de Galatée. Lze chêne et l'arbuste. Et puis, très vite, il y eut l'appel du large et l'évocation de l'une de ses plus grandes figures: Éric Tabarly. Dix années avaient passé depuis sa disparition. Désireux depuis des décennies de faire naître un nouveau projet permettant de peindre en bleu le blanc de l'écran, le devoir de mémoire s'imposait naturellement avec Jérôme Seydoux. Le cinéma n'est pas nécessairement fait pour gagner, l'intérêt d'une œuvre peut aussi résider dans son caractère altruiste et Tabarly et moi connaissions la mer. Il fut officier de marine, je le fus également, très modestement, devant une caméra. Comme un lointain appel, enfoui dans nos mémoires, l'horizon marin réapparaissait à l'un et à l'autre. De la mer à l'océan, il n'y avait qu'une brasse. Des intentions, une volonté, des points de repères poétiques, une technique innovante mais pas de scénario, tout juste un guide scénaristique... pas un film, mais en perspective un poème cinématographique… des collaborateurs compétents, disponibles, capables de vivre au sein d'équipes endurcies, prêts à prendre le chemin souvent risqué dans ce type d'aventure pour parvenir au merveilleux ... Nous décidions alors de plonger, de nous embarquer pour une longue traversée ... elle durera sept ans. Ensemble, bien qu'éloignés, nous avons rejoint les tropiques, l'Indien, le Pacifique et plusieurs fois accompli le tour du monde. Nous nous sommes parfois égarés dans le brouillard ou dans nos rêves, puis nous avons observé la baleine bleue lorsque, aux antipodes, elle s'enfonce dans les profondeurs. Carnet de voyages, livre de découvertes, avec des images de créatures familières, inconnues, énigmatiques et fascinantes, nous allions à la rencontre de perceptions nouvelles et nos rushes étaient comme des secrets confiés à Jérôme. Son adhésion à notre démarche nous entraînait toujours derrière d'autres horizons. À peine revenus, nous devions repartir ... revoir la neige, les icebergs, les falaises du Nord ou de la Polynésie, ressentir les torpeurs de l'équateur, les mystères des Bermudes ... il nous fallait déclencher nos caméras devant l'assaut des vagues dans les îles perdues au milieu de l'océan. Quelques phrases échangées entre nous, guère plus, mais que dire lorsque l'on sait qu'aucun mot ne peut traduire l'indicible beauté que recèle l'univers marin. Il fallait que la confiance soit partagée. Comme les navigateurs d'antan, nous avons persévéré pour atteindre les rivages les plus éloignés, plusieurs circumnavigations effectuées en dessous et au -dessus de la surface de la mer sont des épreuves hors du commun, au regard du coût de l'aventure et surtout du bonheur rencontré tant cela ne pouvait être chiffré ... nous nous sommes armés contre les intempéries, les bourrasques, les coups de vent, les tempêtes de la nature et des places financières ... De Pathé à Paris, à nos postes avancés en pleine mer, nous avons tout essuyé, et si certains nous confient que nous n'avons pas démérité, pour ceux qui aiment la mer, nous croyons que chacun la reconnaît dans notre film.

• Sortie : 27/01/2010