Protéger et servir – Eric Lavaine – 2010
Fiche générale

Genre : Comédie policière Durée : 90 minutes Producteur : Same Player Production : Pathé Production M6 Films... Distribution : Pathé Distribution Réalisateur : Eric Lavaine Interprètes : Kad Merad (Michel Boudriau) Clovis Cornillac (Kim Houang) Carole Bouquet (Aude Letellier) François Damiens (Romero) Elsa Kikoïne (Angela) Jean-Luc Couchard (Chauffeur Letellier)... Scénario : Eric Lavaine Hector Cabello Reyes Adaptation : Eric Lavaine d'après la série "Le 17" écrite par Jean-Paul Bathany Directeur de production : Ludovic Douillet Directeur de la photographie : Stéphane Cami (image) Compositeur de la musique : William Geslin Monteur : Vincent Zuffranieri Chef décorateur : Hubert Pouille Costumier : Catherine Bouchard
Production
Producteur : Same Player Production : Pathé Production M6 Films Scope Pictures Weber Investissements Distribution : Pathé Distribution Directeur de production : Ludovic Douillet Assistant de production : Gala Vara Eiriz (responsable de production)
Avec la participation de : M6 Canal+ TPS Star Fit Production Trois 8 la Région Wallonne En association avec : La Banque Postale Image 2 La Banque Populaire Images 9
Fiche artistique
Réalisateur : Eric Lavaine Scénario : Eric Lavaine Hector Cabello Reyes Adaptation : Eric Lavaine d'après la série "Le 17" écrite par Jean-Paul Bathany Scripte : Héloïse Moreau Interprètes : Kad Merad (Michel Boudriau) Clovis Cornillac (Kim Houang) Carole Bouquet (Aude Letellier) François Damiens (Romero) Elsa Kikoïne (Angela) Jean-Luc Couchard (Chauffeur Letellier) Henry Guybert (Abbé Mignard) Stephan Wojtowicz (Commissaire) Gérard Loussine (Pasquier) Bruno Ledez (Complice Romero 1) Guillaume Delaunay (Complice Romero 2) Sabine Bail (Chloé) Hector Cabello Reyes (Monin) Jean-Michel Lahmi (Flic tenue 1) Gauthier de Fauconval (Rémy) Frankie Pain (Augustine la naturiste) Déborah Amsens (Suicidaire) Florian Diday (Pascal) James Deano (Steeve) Samir Trabelsi (Jeune 1) Léa Moratille (Maître nageuse) Nicolas Ossowki (Pompier appartement) Damien Marchal (Jeune prêtre) Nathan Demoulin (Kim enfant) Théo Beladem (Michel enfant)
Avec la participation de : Jonathan Lambert Lionel Abelanski Jamy Gourmaud Bernard Mabille Vincent Moscato
Fiche technique
Photographie : Stéphane Cami (image) Compositeur de la musique : William Geslin Ingénieur du son : Pascal Jasmes Philippe Baudhuin Monteur : Vincent Zuffranieri Chef décorateur : Hubert Pouille Costumier : Catherine Bouchard Monteur son : Ingrid Ralet Maquilleur : Mabi Anzalone Lisa Schonker Jacques Clemente Casting : Fany Touya Calmon Marie-Noëlle Simon Paula Chevallet Photographe de plateau : Jean-François Baumard Régisseur : Roger Schins Assistant réalisateur : Rodolphe Kriegel (1er assistant réalisateur) Supervision post-production : Jo Masset
Ventes internationales : Pathé International Conseiller à la réalisation : Arnault Mercadier Supervision administration : Sarah Portal 1ere assistante OPV : Laure Sauton Chefs coiffeuses : Lelia Delval Agathe Moro Bruitages : Olivier Thys Effets visuels numériques : WFX Post-production numérique : Mikros Image Marie-Ange Rousseau Etalonneur : Jacky Lefresne
Laboratoire film : | Arane Gulliver |
Luc Pourrinet |
Auditorium de mixage : | SIS |
Elisabeth Nebout Mevel |
Résumé et notes
Genre : Comédie policière Durée : 90 minutes
RÉSUMÉ
Kim Houang (Clovis Cornillac) et Michel Boudriau (Kad Merad) sont deux flics à la vie à la mort depuis qu'ils se sont croisés à l'orphelinat.
Ce ne sont pas les meilleurs flics de France, ni de la Région Parisienne, ni de leur commissariat... et pourtant ce sont eux qui sont chargés de nous défendre.
D'après le synopsis publicitaire du film
En savoir plus
Extraits du dossier de presse du film, collection de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
ENTRETIEN AVEC ERIC LAVAINE, REALISATEUR ET SCENARISTE
La phrase « Protéger et servir » figure sur les voitures de police aux Etats-Unis…
J’ai réalisé que « To protect and serve » était une devise de flics américains après avoir terminé l’écriture du film. Je voulais un titre qui tranche avec la tête de nos deux héros. Dès que l’on voit que le film est une comédie, le titre prend une grande signification. J’avais également pensé à : « Houang et Boudriau contre les méchants » pour le côté enfantin qui m’amusait beaucoup. Très souvent le titre devient bon en fonction du film.
Pourquoi avoir choisi la police pour les aventures de Houang et Boudriau ?
L’intérêt de la police – et c’est la raison pour laquelle il y a tellement de séries qui lui sont consacrées – c’est qu’elle touche tout le monde. Les flics peuvent aller dans tous les milieux et donc tout est possible avec eux ! C’est pour cela qu’il est intéressant d’avoir des flics plutôt que des boulangers.
Quelles sont les particularités humaines et professionnelles de vos deux héros ?
Commençons par Michel Boudriau interprété par Kad Merad… C’est un flic catho, marié à Marie-Jo avec qui il a sept enfants… Il représente ce que tous les flics devraient être : il défend les valeurs de la compassion, du partage et du pardon. Kad fait rire dans le film, mais il ne devrait pas car, normalement, un flic n’essaye pas de comprendre un prévenu… Boudriau, lui, aurait tendance à l’excuser, à avoir une vision trop angélique des choses. Il conseillerait à un drogué de ne pas manger de drogue, puis s’en irait, persuadé d’avoir rempli sa mission. Son autre particularité, c’est qu’il pense être un cador dans le maniement des armes, alors que c’est une catastrophe ! Il est extrêmement maladroit, mais ne s’en rend pas compte ; il prend pour lui le moindre compliment vestimentaire. Son pendant c’est Kim Houang, interprété par Clovis Cornillac. Houang a été adopté par des restaurateurs vietnamiens morts dans un accident de R16. Il a plusieurs gros soucis dans la vie : il ne plaît qu’aux « boudins » et rêve de conquérir le cœur d’une jolie fille. Il se sent obligé de s’occuper de Boudriau car lorsque Houang a été placé en orphelinat, Michel est le premier à lui avoir tendu la main, et Houang lui en est éternellement reconnaissant. Il protège donc Boudriau à son insu, sachant que celui-ci n’a pas une image réaliste de lui-même. Par ailleurs, Houang atteint des sommets de radinerie ! Il ne résiste pas à une bonne affaire. Il achète en gros des conserves de cœur de palmiers, du mobilier et des poêlons à moules de Chez Léon de Bruxelles… et passe son temps à trier des bons de réductions !
Kad Merad et Clovis Cornillac étaient-ils déjà dans votre esprit lors de l’écriture du scénario ?
J’avais déjà travaillé avec Clovis et Kad auparavant. Je savais donc ce que je pouvais faire avec eux ; c’est le casting qu’il me fallait.
Surtout qu’ici l’humour s’exprime à travers différents degrés…
Ma seule ambition était de mettre tous les trucs qui me font vraiment rire : au point qu’on frôle l’exercice de style ! Il y a plein de choses dans le film qui me sont réellement arrivées ! La scène avec la vieille naturiste un peu grasse m’a été inspirée d’une rencontre sur une plage, le côté radin de Houang vient d’un ancien ami qui s’endormait en arrivant aux péages pour ne jamais avoir à les payer... Ce qui m’importait le plus, c’est que les délires des personnages soient cohérents. Nous y avons particulièrement veillé avec mon coauteur Hector Cabello Reyes en travaillant sur le caractère de chacun des personnages. Il y a une grande morale dans le film. On dit aux jeunes : « ne soyez pas radins ; au resto, si on vous demande des bouchées aux homards, ne commandez pas de bouchées à la vieille viande, moins onéreuses ». Je n’ai épargné aucun de mes personnages, même si chacun d’eux à son propre parcours, son propre amendement.
Carole Bouquet est exceptionnelle dans la maîtrise de dialogues à contre-emploi… À quel stade du projet est-elle arrivée ?
Assez vite, pour contre balancer l’aspect peu glamour des personnages qu’incarnent Clovis, Kad et François Damiens. Nous avions besoin d’un contrepoids. Et une méchante comme Aude Letellier (le personnage de Carole), malgré son petit problème d’haleine, était toute trouvée. Carole Bouquet a une classe incroyable, et je me suis bien amusé à lui faire dire des choses assez vertes.
Le film fonctionne d’ailleurs beaucoup sur la surprise, l’inattendu, le contre-emploi… Comment vous-y êtes-vous pris ?
Nous organisions beaucoup de réunions avec Hector au cours desquelles nous évoquions l’histoire et les personnages. Nous regroupions tout ce qui nous amusait dans un dossier de mon ordinateur intitulé « Chutier ». Il y a de la matière pour faire au moins trois épisodes de « Protéger et servir ».
Peut-on comparer « Protéger et servir » à la série des Armes fatales, le deuxième degré en plus ?
Exactement. C’est la même démarche : « Protéger et servir » est un bon moment de divertissement qui s’adresse à un spectateur honnête, heureux de se marrer et qui n’en a pas honte. S’il rit, c’est que c’est réussi. Je fais les films que j’ai envie de voir. J’aime les films différents et celui-ci en est un. À ce titre, je suis très heureux de l’avoir réalisé, car je suis allé au bout du concept que l’on pourrait considérer comme étant la jonction de ma période télé avec H, et du cinéma avec Incognito. Si je n’avais pas fait « Protéger et servir » maintenant, je l’aurais regretté. C’est un film que j’assume totalement car je me suis impliqué à fond dans son élaboration.
Il s’est passé quatre mois entre la fin du tournage d’Incognito et le début de « Protéger et servir »...
Oui. Avec quasiment la même équipe afin de ne pas avoir de temps d’adaptation trop long. Pour sa première séquence, Kad a été très surpris d’arriver sur un plateau qui tournait depuis déjà très longtemps. Kad est incroyable ! Il ne lui fallait pas plus de deux minutes de discussion pour entrer dans son personnage. La qualité d’un comédien réside dans le raccord de l’humeur et du personnage pendant la même séquence. Et Kad, tout comme Clovis et l’ensemble de la distribution, maîtrise cela à la perfection. Il s’est donné à fond pour le film. Il travaille très différemment des autres comédiens et, sans trahir un secret, il ne passe pas des heures sur son texte. C’est grâce à son fantastique instinct qu’il a sans doute développé à la télévision. Je me suis toujours tenu à la disposition des comédiens dès qu’ils avaient besoin d’éclaircissements sur leurs personnages, mais, la plupart du temps, je les laissais faire leur petite cuisine. Pour rester dans la métaphore, j’aime l’idée que chaque acteur ou technicien apporte son plat et que l’on aboutisse au met le plus équilibré possible.
L’équilibre est le secret d’un duo réussi. Kad ou Clovis ne tirent jamais la couverture à eux.
Leur admiration mutuelle est un atout fantastique pour leur duo. Clovis a fait un boulot fantastique face à Kad qui possède une vis comica que peu de personnes ont à part De Funès, Dubosc ou Dujardin. Mais Clovis n’est pas en reste ; car il possède la qualité d’exister sans agiter les bras. Face à Kad, il aurait pu céder à la tentation d’essayer de bouger avec des accessoires pour se faire remarquer. Mais son intelligence du jeu l’a poussé à se replonger dans l’essence même de son personnage pour le faire rayonner au maximum. Je pense que Clovis donne une énorme leçon de comédie dans le film.
- Sortie : 03/02/2010
Date de la publication électronique : | 16 November 2011 |
Sources : | Matériel publicitaire de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé |