Félix et Lola – Patrice Leconte – 2001
Fiche générale

Durée : 89 minutes Producteur : Philippe Carcassonne Production : Ciné B Zoulou Films... Distribution : Pathé Distribution Réalisateur : Patrice Leconte Interprètes : Charlotte Gainsbourg (Lola) Philippe Torreton (Félix) Alain Bashung (Le chanteur) Philippe du Janerand (L'homme en gris) Ahmed Guedayia (Karim) Philippe Soutan (Ludo)... Scénario : Claude Klotz Patrice Leconte Directeur de production : Daniel Baschieri Directeur de la photographie : Jean-Marie Dreujou Chef opérateur : Renaud Chassaing (1er assistant opérateur) Guillaume Dreujou (2ème assistant opérateur) Monteur : Joëlle Hache Sylvie van der Vorm (assistante monteuse) Chef décorateur : Ivan Maussion Costumier : Annie Perier Frédérique Santerre (costumière)
Production
Producteur : Philippe Carcassonne Production : Ciné B Zoulou Films France 2 Cinéma Distribution : Pathé Distribution Directeur de production : Daniel Baschieri Assistant de production : Florence Forney (secrétaire de production)
Avec la participation de : Canal+ Sofica Sofinergie 5 Equipe de production Ciné B : Christophe Audeguis Sandrine Boulet Brigitte Faure Léonard Glowinski Brigitte Louvel Franck Prince Alix Raynaud Brigitte Vingadassamy
Fiche artistique
Réalisateur : Patrice Leconte Scénario : Claude Klotz Patrice Leconte Scripte : Marie Leconte Marie Gennesseaux (stagiaire scripte) Interprètes : Charlotte Gainsbourg (Lola) Philippe Torreton (Félix) Alain Bashung (Le chanteur) Philippe du Janerand (L'homme en gris) Ahmed Guedayia (Karim) Philippe Soutan (Ludo) Muriel Combeau (Arlette) Didier Cauchy (Max) Emmanuelle Bataille (Marina) Géraldine Faraoni (Margot) Charlotte Maury-Sentier (Madame Lulu) Margot Marguerite (Le gorille) Michel Such (Frantz) Michel Remblier (Albert) Nadia Barentin (Madame Irzou) Jacques Vertan (Nono le forain) Michel Gondouin (Le patron de l'hôtel) Pascal Perbost (Le jeune client) Guillaume Barbot (L'ado) Julie Durand (La copine)
Fiche technique
Photographie : Jean-Marie Dreujou Chef opérateur : Renaud Chassaing (1er assistant opérateur) Guillaume Dreujou (2ème assistant opérateur) Ingénieur du son : Paul Laine Jean Goudier Dominique Hennequin Annabel Acquiaviva (assistante du son) Jean-Louis Lebras (assistant du son) Monteur : Joëlle Hache Sylvie van der Vorm (assistante monteuse) Chef décorateur : Ivan Maussion Costumier : Annie Perier Frédérique Santerre (costumière) Monteur son : Sandrine Strauss (assistante monteuse son) Maquilleur : Isabelle De Araujo (chef maquilleuse) Jean-Christophe Roger (maquilleur) Casting : Catherine Deserbais (casting figuration) Geneviève Acien (casting figuration) Photographe de plateau : Catherine Cabrol Carole Morgane Régisseur : Marc Guidetti (régisseur général) Frédéric Sobczak (régisseur adjoint) Chef machiniste : Denis Scozzesi Dominique Fayos (machiniste) Assistant réalisateur : Grégoire Barachin (1er assistant réalisateur) Marianne Capian-Casino (2ème assistante réalisateur)
Doublure : Syja Deberdt Stagiaires réalisation : Elisa Sanchez Benjamin Euvrard Ana Clara de Mello Bobby Pacha Technicien Louma : Antoine Vidal Etalonneur : Christian Dutac Machinistes décoration : Pierre Mery Michel Mery Stagiaire décoration : Hadrien Bartherotte Albane Marchand Peintre : Ludovic Garcon Stagiaire régie : Sonia Duclos Marc Le Campion Stéphane Ruiz Ivan Desrue Administrateur de production : Philippe Levy
Habilleuse : | Amandine Catala |
Chef coiffeuse : | Beya Gasmi |
Coiffeuse : | Charlotte Arguillere |
Chef électricien : | Jean-Claude Reux |
Electriciens : | Patrick Gasche |
Bernard Esteve |
Conducteurs de groupe : | Patrick Lemaire |
Michel Garcon |
Stagiaire monteuse : | Emilie Monod |
Monteuse des directs : | Fauchon Brule |
Post-synchronisations : | Michel Filippi |
Isabelle Filippi | |
Annabel Callard |
Co-mixeur : | Jean-Paul Hurier |
Bruiteurs : | Pascal Chauvin |
Pascal Dedeye |
Enregistrement des bruitages : | Gilles Missir |
Recordeurs : | Frédéric Cattoni |
Hervé Bénard |
Repiquage DCA : | Giklles Jestin |
Conseiller musical : | Edouard Dubois |
Mixeur musique : | Didier Lize |
Cantine : | Les Traiteurs du Vern |
Martine Figueras | |
atrick Figueras | |
Manuel Cornut | |
Chantal Nardou | |
Icham Hiskalder |
Résumé et notes
Durée : 89 minutes
RÉSUMÉ
Félix (Philippe Torreton) est propriétaire d’un manège d’autotamponeuses.
Un jour, il est intrigué par une fille silencieuse (Charlotte Gainsbourg) : seule, elle accumule des tours et des tours, se faisant bousculer, secouer, malmener, par les autres voitures, se laissant faire sans réagir. Une fille étrange. La joie populaire de la fête foraine ne semble pas l’atteindre. Elle est ailleurs, dans un monde qui n’appartient qu’à elle.
Elle s’appelle Lola, mais n’est pas plus bavarde que cela. Et Félix, sans s’en rendre compte, tombe amoureux de cette fille, dont le regard triste, justement, le touche.
Félix va suivre Lola, essayer de la comprendre, tenter de l’aider, tout faire pour lui rendre ce sourire qui lui va si bien.
Lola s’échappe, revient, se dérobe, est là sans être là.
Elle semble liée à un mystérieux passé…
Un passé que Félix va devoir affronter.
Jusqu’où peut-on aller quand on est amoureux ? Peut-on aller jusqu’à tuer quelqu’un ?
D’après le synopsis publicitaire du film
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Extraits du dossier de presse du film, collection de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
ENTRETIEN AVEC PATRICE LECONTE, REALISATEUR
Chacun de vos films est provoqué par un désir précis.
Plusieurs idées me trottaient en tête avec « Félix et Lola ». Après des « machines » un peu lourdes comme « La Veuve de St-Pierre », j’avais envie de faire un film simple, léger, minimaliste d’une certaine manière. Un film que l’on puisse résumer en trois lignes et demie. J’entrevoyais confusément une histoire d’amour se passant dans une fête foraine. J’ai toujours aimé les lieux hors du temps, hors de la vie quotidienne, le music-hall, le cirque… Une fête foraine, c’est une planète Mars itinérante. Le temps de quelques tours de manège, on est déconnecté de tout, on est ailleurs, on croise d’autres gens. L’idée m’est venue de faire se rencontrer un forain qui tient un manège d’auto tamponneuses et une fille qui semble parachutée de je ne sais quelle autre planète justement… Elle n’a pas l’air de participer à la gaieté populaire de la barbe à papa et des manèges. Qui est-elle ? Pourquoi une infinie tristesse dans ses yeux ? Je suis simplement parti de ces sensations-là. (…)
Parlez-nous de Lola et de ses mystères. Que peut-on dire de cette adorable menteuse sans trop la dévoiler ?
Lola n’est pas une malade ou un cas clinique. C’est une jeune femme qui continue à traîner derrière elle ces espèces de manques de sa propre personne qui nous perturbent tous, surtout au moment de l’adolescence. Elle continue à s’inventer la vie qu’elle n’a pas. Sa propre vie lui paraît translucide. Et il faut bien s’entortiller de mystères pour avoir peut-être la chance d’intéresser quelqu’un. On a tous plus ou moins éprouvé, à un moment de notre vie, cette impression de ne pas avoir assez de personnalité. Alors on s’invente la personne que l’on n’est pas, on s’invente des drames, des déceptions, ou des gaietés, pourquoi pas ! J’allais dire, les filles surtout, mais je ne crois pas que ce soit tout à fait vrai. Peut-être sont-elles plus romanesques ! Elles ont cette chance… (…)
C’est intéressant que Lola ne soit plus une ado ; Et c’est formidable que cette jeune femme soit incarnée par Charlotte Gainsbourg.
J’ai trouvé vraiment émouvant, bouleversant même, d’imaginer une femme de 30 ans qui bataille encore avec cette volonté d’identité qui est l’apanage de l’adolescence. Que cette Lola, cette jeune femme continue à brasser les contradictions mystérieuses de l’adolescence, me touche énormément. C’est aussi pour cela que Charlotte Gainsbourg m’intéressait au plus haut point. Charlotte avait un peu approché ce genre de personnage quand elle était adolescente…
Aujourd’hui, il me semblait vraiment intéressant de pousser le bouchon un peu plus loin et de lui proposer le rôle d’une femme qui a encore ce genre de manques et de fantasmes. (…)
Lola a dans les yeux une infinie tristesse. C’est précisément cette tristesse qui attire Félix.
Oui. Le monde de la fête foraine est un monde de gaieté, superficielle sans doute, mais les forains côtoient en permanence une clientèle venue là pour s’amuser. Des gens joyeux, pour Félix, c’est banal. En revanche, une fille étrange avec un physique particulier, si triste et défaite, et qui se fait malmener dans les autos tamponneuses, ça mérite qu’on la suive des yeux. Dans un enterrement, on remarquera plus volontiers une personne joyeuse.
Félix semble tout étonné qu’une histoire d’amour lui tombe sur le cœur, il n’y croyait plus !
Cette fille est si peu banale, tellement à part ! Pour Félix, l’histoire d’amour qui lui arrive ne peut pas être une simple aventure, c’est forcément quelque chose de plus rare, d’unique dans sa vie. Il est aspiré, happé, et il ne peut rien faire contre cette attraction. Et plus Lola l’entraîne dans cette espèce de spirale mélodramatique grave, très grave, plus elle s’entoure de mystère, plus il est fasciné par elle. Pas par masochisme, simplement parce qu’il a de la fascination pour cette fille qui l’entraîne sur des terrains inconnus, insondables. Une fille mystérieuse, on n’a jamais envie de lâcher…Notre seul désir, c’est connaître un jour ou l’autre son secret. On ne peut pas lui dire : « Tu es trop mystérieuse, salut ma poule ! ».
Le personnage du chanteur a aussi sa part d’ombre. Un homme énigmatique sur lequel peuvent s’inscrire toutes sortes de fantasmes…
Il est quand même pas si banal que ça, je crois. Certes c’est Alain Bashung, mais le personnage, lui, est un petit chanteur de dancing. Le soir, il ne rentre pas avec toutes les filles qu’il veut. Il remise sa guitare dans le coffre de l’ID Citroën achetée à crédit… J’exagère, mais le glamour du chanteur de dancing est assez limité. Ce que fait Bashung, d’ailleurs, est très bien. Il est modeste dans sa manière d’être, un peu maladroit, empoté, il est même un peu embarrassé de venir relancer Lola. Il ne sait pas trop quoi lui dire. (…)
A la fin, Lola se débarrasse de ses fantômes, désormais elle existera avec sa vraie personnalité, sans se farder de mensonges. Elle n’aura plus besoin de s’inventer une vie.
Grâce à sa rencontre avec Félix. Cet homme l’intéresse vraiment, la trouble. Pour pousser au plus loin, du plus loin du possible son personnage d’intrigante, elle est prête à lui faire faire un truc innommable : tuer quelqu’un. Je pense que, dans sa vie, même dans sa vie mélodramatique de malheurs inventés, elle n’a jamais été aussi loin. Jamais, elle n’a poussé quelqu’un à faire ce genre de choses. C’est ce qui produit chez elle cette espère d’électrochoc ahurissant : « Arrêtons nos conneries, je vais te dire exactement qui je suis. » Elle a rencontré un type qui l’aime pour ce qu’elle est vraiment, il a confiance en elle et avec cet homme-là, en qui elle a confiance elle aussi, elle n’est plus obligée de se travestir. Elle va pouvoir jouer à visage découvert. Désormais, elle ne se maquillera plus les yeux pareils !
La fête foraine est un lieu de divertissement populaire
Ca ne peut que me plaire, moi qui n’ai jamais eu l’envie de mettre en scène les grands de ce monde ! Je me sens toujours plus attiré et intéressé par des gens « normaux », les « vrais gens », comme on dit aujourd’hui ! Il y a rarement de grands bourgeois dans une fête foraine, et c’est tant mieux. J’avais l'envie de faire un film populaire, pour montrer des personnages de ce milieu et également pour les sentiments exprimés. (…)
- Sortie : 07/03/2001
Date de la publication électronique : | 27 March 2012 |
Sources : | Matériel publicitaire de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé |