La Forêt d’Émeraude – John Boorman – icel
Fiche générale
Titre original : The Emerald Forest Genre : Drame ; aventure Durée : 115 minutes Producteur : John Boorman Production : Embassy Pictures Corporation Christel Films Réalisateur : John Boorman Interprètes : Powers Boothe (Bill Markham) Meg Foster (Jean Markham) William Rodriguez (Tommy, enfant) Yara Vaneau (Heather, enfant) Charley Boorman (Tomme) Dira Paes (Kachiri) Eduardo Conde (Uwe Werner) Ariel Coelho (Le Père Leduc)... Scénario : Rospo Pallenberg Producteur exécutif : Edgar F. Gross Directeur de production : Andrew Montgomery Directeur de la photographie : Philippe Rousselot Compositeur de la musique : Brian Gascoigne Junior Homrich Monteur : Ian Crafford Chef décorateur : Simon Holland
Production
Titre original : The Emerald Forest Producteur : John Boorman Production : Embassy Pictures Corporation Christel Films Producteur exécutif : Edgar F. Gross Directeur de production : Andrew Montgomery
Coproducteur : Michael Dryhurst Secrétaire de production : Kelly Howard-Garde Directeur de production : Roberto Bakkers Assistants de production : Caito Martins Bia Castro Heron Alencar Oscar Veliz Assistants comptables : Con Cremins Sheila Lazarus Pablo Bruno Gene Sargent Dolores Barata Publicité : Peter Benoit Coordinatrice Los Angeles : Gerrolyn Miller Coordinatrice Paris : Stella Quef Severine Olivier Coordinatrice Rio : Gita Englehardt
Secrétaires Post-Production : | Cathy Lee McGlohn |
Vera Martins | |
Evelyn Cohen | |
Valeria Amorim |
Fiche artistique
Réalisateur : John Boorman Scénario : Rospo Pallenberg Scripte : Pat Rambaut Interprètes : Powers Boothe (Bill Markham) Meg Foster (Jean Markham) William Rodriguez (Tommy, enfant) Yara Vaneau (Heather, enfant) Charley Boorman (Tomme) Dira Paes (Kachiri) Eduardo Conde (Uwe Werner) Ariel Coelho (Le Père Leduc) Peter Marinker (Perreira) Mario Borges (Costa) Atilia Iorio (Le Tenancier) Gabriel Archanjo (L’Homme de main) Gracindo Junior (Carlos) Arthur Muhlenberg (Rico) Chico Terto (Paulo) Rui Polonah (Wanadi, le chef de la tribu des “invisibles”) Maria Helena Velasco (Uluru, une épouse) Tetchie Agbayani (Caya) Paul Vinicius (Mapi) Aloiso Flores (Samanpo) Joao Mauricio Carvalho (Monkey) Patricia Prisco Isabel Bicudo (Les Cousines de Kachiri) Silvana De Faria (Pequi) Antonio Japones Alexandre Fontes (Guerriers) Elidia Moraes Ana Lucia Dos Reis (Les Femmes de la tribu) Claudio Moreno (Jocareh, le chef de la tribu des « féroces ») Coluene Kodwel Antonio Rodriguez Neto (Les guerriers de la tribu des "féroces")
Fiche technique
Directeur de la photo : Philippe Rousselot Directeur artistique : Marcos Flaksman Compositeur de la musique : Brian Gascoigne Junior Homrich Monteur : Ian Crafford Chef décorateur : Simon Holland Monteur son : Ron Davis Chorégraphie : Jose Possi Casting : Melissa Skoff-Usa Flavio R. Tambellini-Brésil Photographe de plateau : Roberto Jr. Faissal Assistant réalisateur : Barry Langley Procédé image : Scope
Chef costumier : Christel Boorman Clovis Bueno Coiffeur : Jaime Rodriguez Oliveira Régisseur d'extérieurs : Gerry Levy Opérateur 2ème équipe : Lucio Kodato Cadreur : Gale Tattersall Superviseur maquettes : Phil Stokes Superviseur effets spéciaux : Raph Salis Coordinateur cascades : Marc Boyle Administratrice de production : Judith Bunn
Assistants réalisateurs : | Michael Higgins |
Jerry Daly | |
Jaime Schwartz | |
Edson Mendonca |
Liaisons : | Norma Paulsen |
Pointeur : | Peter Robinson |
Maintenance caméra : | Les Bosher |
Assistants opérateurs : | Steve Burgess |
Danny Mindel |
Machiniste : | Dennis Lewis |
Preneur de son : | Doug Turner |
Perchiste : | Jim Perry |
Maintenance son : | Graham Neider |
Ingénieur du son : | Gerry Humphreys |
Décorateurs de plateau : | Ian Whittaker |
Monica Castro |
Directeur artistique maquettes : | Terry Pritchard |
Assistants directeurs artistique : | Paulo Flaksman |
Anna-Marie Schlee | |
Elizabeth Kozlowski | |
Paulo Dubois |
Maquillages : | Anna Dryhurst |
Luis Michelotti | |
Paul Engelen | |
Beth Presares |
Coiffures : | Shirley Do Rosario |
Julio Rodriguez Oliveira |
Chef habilleuse : | Solange Magerowski |
Assistants habilleurs : | Umbellini Therezina |
Benedicto Ramos | |
Francisca Andrade |
Monteur dialogues : | Paul Smith |
Conseiller musical : | John Merritt |
Assistants monteurs : | Pat Brennan |
Paula Connor | |
David Hitchcock | |
Simon Levy | |
Harry Booth |
Assistants effets spéciaux : | Philippe Houeix |
Dominique Alaphilippe | |
Gilles Daburon | |
Telmo Maia |
Armurier : | Carl Schmidt |
Chef accessoiriste : | Barry Wilkinson |
Accessoiristes : | Bernard Hearn |
Joe Dipple | |
Simon Wilkinson | |
Claudio Cal |
Fabricant accessoires : | Sergio Bezerra |
Chef constructeur : | Alan Booth |
Assisté de : | Marcela Franca |
Equipe construction : | Mavji Gorasia |
Paul Tappin | |
George Fowles | |
Larry Marchant | |
Sydney Wilson | |
Arno Petzold | |
Rui Correa |
Conseiller vidéo : | Ian Kelly |
Travelling matte : | Dennis Bartlett |
Equipe "standby" : | Peter Mann |
Geoff Wiles | |
Harry Eckford | |
Colman McDonagh | |
Jose Carlos-Lampa | |
Joel Novaes | |
Waldeci Rodrigues | |
Bob Betts |
Chef électricien : | Jean-Pierre Baronsky |
Electriciens : | Philippe Barrilet |
Jean-Pierre Pujol | |
Guy de Pessemier | |
Rick Miller | |
Bernard Caroff | |
Victor Jose Rabello | |
Jose Carlos Machado | |
Vespasiano Ghirardello |
Animaux fournis par : | Jungle Exotics |
Dresseur : | Joe Camp |
Assisté de : | Jose Mauricio Barbosa |
Fauconniers : | Etienne Garde |
Pierre Cadiac |
Répétiteur dialogues : | Peter Marincker |
Assistants chorégraphes : | Maria Jose Crescenti |
Joao Mauricio de Carvalho |
Entrainement physique : | Dreas Reyneke |
Coordinateur transports : | Flavio Chakes |
Jose Land |
Résumé et notes
Genre : Drame ; aventure Durée : 115 minutes
RÉSUMÉ
Bill Markham est ingénieur. Il appartient à cette vaste armée de technocrates qui apporte aux pays du tiers monde les bénéfices du progrès et de la modernité. Efficace, dynamique, il croit aux valeurs de la civilisation industrielle. Dans la forêt amazonienne, il supervise l’édification d’un gigantesque barrage hydro-électrique dont le chantier durera encore plusieurs années. Des grues et des bulldozers éventrent la jungle, déracinent les arbres, se taillent un chemin au milieu des lianes… Mais la forêt, opaque et impénétrable résiste à ces violences mécaniques. A chaque instant, la vie y reprend ses droits, narguant les envahisseurs… A proximité du chantier, caché parmi les arbres, un groupe d’Indiens observe Bill Markham, sa femme Jean et leurs deux jeunes enfants, Tommy (7 ans) et Heather. Immobiles, silencieux, protégés par leurs peintures magiques, nul ne remarque ces « Invisibles », qui n’ont jamais eu de contact avec les Blancs. Lorsque Tommy, s’étant écarté de quelques mètres, les aperçoit, il leur fait simplement un sourire, et s’enfonce avec eux dans les profondeurs de la forêt. Bill se lance à la poursuite de son fils. Il hurle son nom. Aucune voix ne répond à son appel. Une flèche, jaillie de nulle part, se plante à ses côtés dans la pénombre. Les Indiens ont déjà disparu, et Bill ne voit autour de lui que la forêt, inviolable, avec ses millions d’arbres… Dix ans ont passé… Bill Markham est toujours à la recherche de Tommy. Il a monté, dans l’espoir de le retrouver innombrables expéditions. Il a pris contact avec des dizaines de tribus. Il est devenu un spécialiste de la vie indienne. Il a sillonné les rivières et les vallées. En vain… Son observation l’a rendu légendaire, et un jour, un photographe, Werner, se joint à l’un de ses voyages à travers la jungle. La chance, cette fois, sourit à Bill : un prêtre l’oriente vers le territoire des Invisibles. Pendant ce temps, un détachement d’Invisibles se déplace à travers la forêt. Le chaman Wanadi est à sa tête, accompagné d’un garçon de dix-sept ans, qu’il initie aux mystères de la chasse. L’adolescent accueille avec respect ses paroles, comme un fils se doit d’écouter son père. Mais ce fils ne ressemble pas aux jeunes de la tribu : il pense, agit, court, chasse et nage assurément comme eux, mais il a conservé sa peau claire et sa chevelure blonde – Tommy l’Américain est devenu Tomme l’Invisible… D’après le synopsis publicitaire du film
En savoir plus
Extraits du dossier de presse du film, collection de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
- Notes de production
La préparation du film Au cours des douze mois suivants, Boorman et Pallenberg poursuivirent leurs recherches et leurs lectures et élaborèrent ensemble sept versions différentes du scénario, nourries par d’autres voyages dans la jungle. Au printemps de 1983, Boorman commença ses repérages, puis organisa le recrutement et la formation des interprètes indiens. LA FORÊT D’EMERAUDE soulevait des problèmes techniques et logistiques considérables. La réalisation d’un film en pleine jungle, au milieu d’une végétation dense, dans une atmosphère d’humidité permanente, sur un terrain accidenté, boueux, traversé de multiples cours d’eau et infesté de serpents et d’insectes, constituait, pour le metteur en scène de DELIVRANCE un des « challenges » les plus redoutables de sa carrière. « Je suis toujours attiré par la gageure, parce que, pour moi, le plaisir d’un film est lié à la notion de découverte. Nous autres cinéastes sommes, d’une certaine manière, des explorateurs. Nous nous rendons dans des contrées exotiques, nous les explorons avec nos caméras, et ramenons au public les résultats de ce voyage. » La jungle amazonienne est restée, pour les aventuriers et les chercheurs du vingtième siècle, aussi énigmatique qu’elle l’était aux yeux des explorateurs portugais et hollandais du seizième siècle. Riche de 30 000 kilomètres de voies navigables, elle compte 1500 espèces d’oiseaux, plus de 2000 variétés de poissons et plus de 2500 espèces de serpents. Véritable poumon de la planète, elle nous fournit 15% de notre oxygène. Ses immenses dépôts de bauxite, de fer, de cuivre, de manganèse, d’étain et de pierres précieuses et de bois en font une des plus grandes réserves naturelles du monde. Pour Boorman et son équipe, l’Amazonie posait essentiellement un problème logistique, lié à son étendue et à la rareté de ses voies de communication : « On pourrait y passer une vie entière en repérages. Dans cette région de plusieurs milliers de kilomètres carrés, on compte très peu de routes. La plupart des transports se font par voie fluviale et aérienne. J’ai passé des mois avec Michael Dryhurst à sélectionner les extérieurs. Nous avons finalement retenu sept points principaux, aussi rapprochés que possible. Plus tard, nous avons réalisé que nous avions parcouru avec notre équipe plus de 5000 kilomètres entre ces diverses bases. Le tournage Le tournage de LA FORÊT D’EMERAUDE a commencé le 13 mars 1984 par les scènes de jungle. A la fin du mois d’avril, l’équipe se rendit à Tucurui, site d’un plus grands barrages hydro-électriques du monde. En mai, Boorman et ses collaborateurs gagnèrent la ville portuaire de Belem, dans le delta amazonien. C’est là que furent construits les principaux décors du film : Le Shabono des « Invisibles », le village des « Féroces », le bordel, la mission. Plusieurs scènes de rivière furent également tournées à proximité de la ville. Au cours du mois de juillet, une équipe réduite se rendit dans la nouvelle cité minière de Carajas pour y tourner la séquence de l’enlèvement de Tommy. Boorman et son producteur virent rapidement que les problèmes habituels de transports de personne et de matériel seraient singulièrement compliqués par l’immensité du pays. Il fallait également prévoir l’alimentation, le logement des acteurs et techniciens, dégager des routes et des clairières, construire des ponts bien avant le tournage, lutter contre l’inertie de l’administration brésilienne pour obtenir les autorisations nécessaires, assurer la sécurité sanitaire de l’équipe, etc. Il fallait aussi concevoir les costumes, les peintures, les armes, les ustensiles indiens, essayer les peintures et maquillages des figurants, trouver et entraîner une vaste ménagerie : panthères, serpents, oiseaux, grenouilles, fourmis géantes… Il y avait enfin le problème des tribus : « Les Xingus auraient fait de merveilleux acteurs, mais le tournage aurait causé dans leur vie une trop grande rupture. Il aurait été immoral de les y soumettre. C’est pourquoi les deux tribus qui apparaissent dans le film sont composées d’Indiens détribalisés et de métis que nous avons passé plusieurs mois à recruter et à former. » Un « shabono » (village indien) fut ainsi érigé pour les besoins du film, et c’est dans cet environnement, fidèlement reconstitué, que les interprètes passèrent plusieurs mois à apprendre à marcher pieds nus, à manger et travailler accroupis, se peindre le corps, à danser et à se mouvoir selon les rituels indiens. J’ai passé beaucoup de temps à m’initier au maniement des armes indiennes, rapporte Charley Boorman, à tirer à l’arc, à me servir d’une sarbacane. Je n’étais pas très bon danseur, mais je me suis appliqué à le devenir. J’ai également appris à me déplacer comme un Indien. » « Ce fut une période extraordinaire, précise John Boorman. Nous avons aidé ces gens à retrouver leur identité tribale, et durant cette période, beaucoup d’évènements surprenants et merveilleux se sont produits, que j’ai intégré au scénario. »
- John Boorman (entretien)
« Emerald Forest » s’inspire-t-il directement d’un authentique fait divers ? Oui et non. A l’origine, mon scénariste, Rosco Pallenberg, m’a montré une coupure de presse, il y a dix ans, qui racontait l’histoire de cet homme dont le fils avait disparu en Amazonie, qu’il avait consacré toutes ses vacances pendant dix ans pour le retrouver, et surtout que, l’ayant retrouvé, il avait décidé de le laisser vivre au sein de la tribu qu’il l’avait adopté. C ‘est cet épilogue que je trouvais fascinant. L’histoire m’a hanté, tout le temps, et Rosco m’en parlait régulièrement. Alors on a fait des recherches, et on a découvert environ cinq cents cas similaires, d’enfants recueillis par des indiens, en Amérique du Nord et du Sud. Alors, au lieu de chercher à tout prix la chronologie exacte des faits découverts dans le journal, on a préféré se consacrer à l’étude des tribus, pour bien comprendre leur mode de vie. Le film dit « Ils savent encore ce que nous avons oublié ». Ce qui veut dire que ces tribus sont plus proches de nous que nous le croyions. Oui, elles représentent, non pas un nouveau type de société, mais bien la nôtre, dans une époque précédente. Cela ne fait pas si longtemps que nous vivons autrement que dans ces communautés tribales. Et ce monde des tribus correspond mieux à ce que nous sommes psychologiquement, que nos sociétés contemporaines. C’est cela le prix que nous payons, en échange du progrès… Le film est-il très différent de l’image que vous en aviez, avant le tournage ? Pour chaque film, son contenu change au fur et à mesure des étapes de sa fabrication. Il y a des choses qu’on abandonne, d’autres qui émergent, entre le script, le casting, le tournage, sur ce film, le montage a corrigé plein de choses. Donc, aujourd’hui, le film est très différent de ce que j’imaginais, mais l’esprit de ce que je voulais dire est bien là. C’est ainsi qu’on découvre, une fois le film fait, quelles étaient vos véritables intentions au départ.
- Sortie : en France: 26/06/1985 ; États-Unis: 03/07/1985
Date de la publication électronique : | 19 August 2013 |
Sources : |
Conseillers techniques : Ph.D. Professeur Charles F. Bennet Dr Eduardo Vivairos de Castro Dr. Ernesto Marres Da Serra Friere Maureen Bisilliat Carlindo Milhomen Krudd-Art : Muscle Films Enregistrement sonore : Twickenham Film Studios Ltd. Enregistrement musical : The Music Centre - Wembley Enregistrements bruitages : Delta Sound Ltd. Shepperton Matériel électrique : Paris Transpalux Armes : Londres Baptys & Co. Hélicoptères : Lider Air Taxi S.A. Brasil Traiteurs : Location Caterers Ltd.
Transports de matériel : | Freight Services Renown freight Ltd. |