Fondation Jérome Seydoux PATHÉ

RÉSUMÉ

Sonia Latanieff avait épousé Michaïl Ossipoff, un homme de 25 ou 30 ans plus âgé qu’elle. Nerveuse, alanguie, passionnée, perfide comme une eau qui dort, la jeune slave s’éveille un beau jour, séduite par la beauté et le talent d’un tzigane… elle l’attire, le séduit, l’entraîne… Mais le moujik les ayant aperçus et sauva­gement ombrageux quant à l’honneur du “baryne”, court l’avertir. Celui-ci, tournant bride, brusquement, revient au galop de son cheval, se dresse terrifiant entre les deux amants, devine à l’épouvante du visage de sa femme que c’est vrai, que le moujik n’a pas menti et tandis que le tzigane fuit éperdument, deux coups de revolver l’abat­tent comme une masse sur le sol. Puis le russe saisit dans ses bras sa femme évanouie, l’entraîne au dehors et l’attachant à un poteau, lui fait infliger sous ses yeux le supplice du knout jusqu’à ce qu’elle tombe évanouie de nouveau. À l’autre ! le moujik ficelle dans un sac le cadavre du tzigane et le lance du haut des rochers dans l’eau bleue de la Méditerranée, qui se referme sur le corps inerte. Michaïl Ossipoff rentre chez lui et, toujours amoureux, même dans sa rage, pour passer sur quelque chose qui ne fut pas sa femme, son besoin furieux de massacrer, prend sur la cheminée la photographie de Sonia et la réduit en mille morceaux, un sanglot lui monte à la gorge, l’étouffe, il tombe sur une chaise en râlant… il aime quand même !

Annoncé dans P.C.G. n° 54, 15.6.1907

Sortie   : Pathé Grolée, Lyon, 21.6.1907

Sources S. Dalton : Catalogue Pathé Des Années 1896-1914, Volume 2, 1907-1909 ; Catalogue Pathé Des Années 1896 À 1914 (1907-1909), by Henri Bousquet |p 023 |y sum