La Ferme d’autruches de Nice – anonyme – 1907
Fiche générale
Autre titre : Ostrich Farm (an U.S. title) Numéro de film : 1785 Genre : Scènes de plein air (1ère Série) Production : Pathé frères Édition : Pathé frères Réalisateur : anonyme
Production
Autre titre : Ostrich Farm (an U.S. title) Production : Pathé frères Édition : Pathé frères
Fiche artistique
Réalisateur : anonyme
Fiche technique
Résumé et notes
Genre : Scènes de plein air (1ère Série) Métrage : 100 m ; 328.0 f. Code télégraphique : Coalition
RÉSUMÉ
Aux confins de la ville et de la campagne, dans la direction du Var, se dressent, derrière un jardinet de palmiers, des enclos de treillage où tournent mélancoliques et résignées 150 autruches de tous âges. La ferme a commencé son élevage voici cinq ans, avec trente-deux oiseaux importés de Californie et d’Abyssinie. Ces 32 oiseaux ont donné naissance aux 118 autres. Chaque autruche mâle a un nom, le vénérable doyen qui a 60 ans - la durée de la vie pour l’autruche est d’environ 80 ans - s’appelle le Président Kruger. Les autres sont également pourvus de noms illustres : il y a le président Roosevelt, le prési-dent Loubet, Édouard VII, Napoléon… c’est comme un concile de souverains. Deux fois par jour, on sert à Messieurs et Mesdames les autruches un repas composé d’un mélange de foin coupé, de maïs et d’orge. Dans la ferme de Nice, les femelles pondent régulièrement deux fois par an et chaque fois pendant un mois. Une autruche bonne pondeuse donne jusqu’à 60 œufs. Mère déplorable, l’autruche refuse souvent de couver ses œufs. Il faut, en pareil cas, que le mâle se dévoue pour la remplacer. Au bout de 50 jours que dure l’incubation, les petits prisonniers brisent leur coquille et apparaissent avec leur petit corps hérissé d’un plumage rude, luisant, noirâtre, plus semblable à du crin qu’à de la plume. Ce n’est qu’à partir de deux ans que l’autruche commence à porter un plumage présentable. Il va falloir la plumer. Opération difficile ! Vigoureuse et musclée, l’autruche ne se laisse pas dépouiller comme un poulet. Pour vaincre sa résistance, on pousse l’oiseau entre deux barrières. Rapidement deux hommes se glissent derrière l’autruche et tout en la maintenant, choisissent et arrachent les plumes. Chaque oiseau donne en général par “plumée” 40 plumes de queues - les plus appréciées - et 48 plumes d’ailes. Le tout se traduit par un joli bénéfice. Une autruche tout compris coûte 70 francs par an. Les “plumées” se vendent à peu près 1 000 francs chacune. Le bénéfice est donc de 930 francs. Ces “plumées” à l’état brut vont subir de délicates préparations avant de devenir les plumes légères et souples des chapeaux élégants.
En savoir plus
source Henri Bousquet : Annoncé dans le supplément de juillet 1907
source Susan Dalton : Films Pathé frères - Supplément. Paris: Pathé, Juillet, 1907., p 008-009 ; Catalogue Pathé Des Années 1896 À 1914 (1907-1909), by Henri Bousquet, p 029-030
Date de la publication électronique : | 18 June 2008 |
Sources : |
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