Fondation Jérome Seydoux PATHÉ

RÉSUMÉ

Cette scène, charmante évocation de la vie nipponne, semble quelque vision de Loti, quelques vivantes pages de son chef-d’œuvre Madame Chrysanthème. Notre petite mousmée vient de recevoir une invitation de son amie, Mlle Oyama. Elle fait toilette pour se rendre en visite et revêt une belle robe, drôlement bigarrée, collant un peu au bas des jambes, avec une petite traîne en biais, formant queue de lézard. Pendant ce temps, Mlle Oyama, pour recevoir sa visiteuse, édifie sur sa tête un chignon aux belles coques luisantes. Puis elle donne ses soins à l’un de ces petits arbres nains, plusieurs fois séculaires parfois, que possède chaque mousmée et qu’elle cultive avec un soin particulier. Enfin, voici Mlle Chrysanthème. Oyama fait glisser un panneau de sa maison de papier et nos deux mousmées se confondent en saluts, la taille penchée en avant pour quelque nouvelle révérence gra­cieuse. Elles font un tour au milieu des jardins verts et fleuris puis s’installent à prendre le thé, accompagné de fruits confits, qu’elles mangent à l’aide de petites ba­guettes, en relevant le bout des doigts gracieusement. Ensuite, on ramasse les petites tasses, les petites assiettes. La dînette est terminée.

Sources S. Dalton : Catalogue Pathé Des Années 1896 À 1914, (1910-1911), Henri Bousquet |p 274 |y sum